vendredi 7 juin 2013

DAVID ESSEX....AND ROCK AND ROLL

Révélé en 1971 à l’âge de 23 ans par la comédie musicale GODSPELL suivi en 1973 par sa participation au film That'll Be the Day avec Ringo STARR, David ESSEX publie son premier album la même année.


Le tube « Rock On » qui donne son titre à l’album pose les bases de son style avec un beat appuyé et une basse omniprésente sur un rythme syncopé caractéristique. « Lamplight » permet d’apprécier l’aisance avec laquelle il joue de sa voix. « Streetfight » fait également partie des incontournables.


DAVID ESSEX (1974)

Un an plus tard « America » renoue avec une ambiance similaire tandis-qu’il qu’il nous offre un rock radical avec « Good Ol' Rock & Roll ». Nouveau tube planétaire avec « Gonna Make You A Star ».





ALL THE FUN OF THE FAIR (1975)


Malgré ses deux tubes « Rolling Stone » et « Hold  Me Close », l’album déçoit car eux-mêmes  sont en-dessous des précédents.
 
 
 
 
A suivre...

vendredi 30 mars 2012

LEO FERRE VINGT ANS AVEC LE TEMPS C'EST EXTRA !

Bien avant la période considérée, « Thank You Satan » « Vingt Ans » « Ni Dieu Ni Maître » « C’est Un Air » « Ca t’va » et bien d’autres témoignaient d’un talent mélodique  et poétique hors norme. Sans oublier le chanteur exceptionnel que fût Léo Ferré.

L’été 68    (1969)
Un album de transition qui opère la rupture, ligne commerciale pour les puristes et reconnaissance grand public avec « C’est Extra » qui lui ouvre en grand les portes des radios.
Un album qui contient son lot de pépites avec le mélancolique « Pépée » dédié à sa guenon assassinée et qui vous prend aux tripes, l’hymne libertaire « Les Anarchistes », le désespéré « Madame La misère », les réflexions post 68 « Comme Une fille » « L'Été 68 » et les standards « L’Idole » à la chute sublime ou « La Nuit » et ses métaphores poétiques.
Arrangements et direction musicale exemplaires de Jean-Michel Defaye.

Amour Anarchie    (1970)
Chef d’oeuvre absolu et pierre angulaire de sa discographie des années 70. Accompagné par le groupe ZOO sur deux titres «  Le Chien » et  
« La The Nana » (La minijupe à ras l’bonbon...) Léo Ferré change de style et aborde la décennie avec un lyrisme exacerbé « La Mémoire Et La Mer » à la limite de l’écriture automatique mais d’une beauté proprement hallucinante, « Petite » d’une tendresse rare n’en déplaise aux censeurs, « Paris Je Ne T’aime Plus » hymne post soixante-huitard. Pour l’occasion Ferré a sorti de ses archives plusieurs textes issus de son recueil « Poète...Vos Papiers », paru en 1956, dont le titre éponyme au texte surréaliste ainsi que « Le Crachat ». « Madame La Misère » « Le Testament » et « A Toi » avait été mis en musique sur l’album précédent. D’autres textes subiront le même traitement sur l’album suivant puis ultérieurement.

 Amour Anarchie  Vol 2        (1970)
Moins percutant que le précédent mais hautement recommandable « La Folie » ou encore « Psaume 151 » issu également du recueil « Poète...Vos Papiers ». Optez pour la version double Cd « Amour Anarchie  Vol 1 et 2 ».
















La solitude     (1971)
Ferré retrouve le groupe ZOO sur certaines chansons dont celle qui ouvre l’album et lui donne son titre avec un refrain qui me donne encore des frissons et qui parle à mes 21 grammes. « Ton Style » à la chute une nouvelle fois sublime et « Tu Ne Dis Jamais Rien » rejoignent allègrement mon panthéon. « A Mon enterrement » pousse tout de suite derrière.








Avec le temps    (1972)
« Avec Le Temps » fait à juste titre partie de la mémoire collective et sert de prétexte à la sortie de cette compilation un peu hétéroclite. C’est toutefois l’occasion de redécouvrir quelques titres méconnus comme la relecture parlée de « La Vie d’Artiste » sur un texte de Francis CLAUDE, le poétique « On s’Aimera » (Quand les oiseaux frileux se prennent par la taille...) ou la déclaration d’amour façon Ferré « Ca T’va ».






Il n’y a plus rien     (1973)
Encore un monument dans lequel cette fois Léo Ferré arrange les morceaux et dirige l'orchestre. "Il N'y A Plus Rien" un choc de 16 minutes (Ecoute écoute... dans le silence de la mer il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure...) dans un grand élan lyrique, rythmique et musical qui s'ancre profondément en vous.

A écouter  sans modération "Night And Day"...








Et Basta !    (1973)
Une longue déclamation de 35 minutes répartie sur les deux faces du vinyle d'époque, jouissive pour les uns dont je suis et indigeste pour les autres. En bonus sur la réédition en Cd, une nouvelle version de « Ni Dieu Ni Maître » vient compléter l'album sans égaler l'originale.






L'espoir    (1974)
Une pochette mythique avec la petite frimousse de Mathieu qui gère aujourd'hui le catalogue de son père. Quelques perles au milieu d'un ensemble moins convainquant "L'espoir", le splendide "Les Oiseaux Du Malheur" et "Je T'aimais Bien Tu Sais".

Pour les amateurs je conseillerai également la mise en musique du "Bateau Ivre" d'Arthur RIMBAUD sorti en 1982.








vendredi 16 septembre 2011

Jimi HENDRIX Une musique venue d'ailleurs

Si vous voulez mon avis, ceux qui ne croient pas aux extra-terrestres n'ont jamais entendu Jimi HENDRIX !

Découvert à New-York par Chas CHANDLER (Animals) qui l'emmène en Angleterre où il rencontrera Mitch MITCHELL (Batterie, ex-Georgie Fame and The Blue Flames ) et Noël REDDING (basse, ex-guitariste). Le Jimi HENDRIX Experience se produira en 1966 à l'Olympia en première partie de Johnny HALLYDAY.





Huit météorites déboulent sur les platines qui seront judicieusement regroupées sur deux EP quatre titres français, merci Barclay.

Rien à jeter même si l'on peut mettre en avant l'inusable "Hey Joe", le percutant "Stone Free", la ballade "The Wind Cries Mary" et l'invitation au voyage (artificiel)  "Purple Haze".




Deux titres apparaîtront sur le premier album : "Can You See Me" et le brûlant "Fire".
ARE YOU EXPERIENCED ? (1967)
Fortement teinté de soul , le rock de Jimi HENDRIX est une explosion  de couleurs comme un étendard psychédélique à l'image de la pochette ultra kitsch du LP français.
"Foxy Lady" "Manic Depression" le blues "Red House" ou encore l'instrumental "Third Stone From The Sun".
Hallucinant.




AXIS : BOLD AS LOVE  (1967)
L'album est déconseillé aux personnes qui souffrent du mal de l'air car on s'envole littéralement dans les étoiles "Up From The Sky".
Au passage, il faut souligner l'exemplaire cohésion du trio car s'ils n'ont pas le génie (comment pourrait-il en être autrement ?) de leur leader, MITCHELL et REDDING assurent une assise parfaite à l'ensemble.
"Spanish Castle Magic" "If Six Was Nine"  "Castle Made Of Sand". Premières tensions avec Noël REDDING.
La pochette française est plutôt cheap.
Cosmique.
  
ELECTRIC LADYLAND  (1968)
Le grand-oeuvre avec une pochette française petit bras  qui relègue les femmes nues
à l'intérieur alors que le féminisme n'en était encore qu'à ses balbutiements.
Un double album qui rejoint les classiques du genre mais avec une magie toute personnelle "Voodoo Chile" à la limite de l'incantatoire.
On est pas dans la pop sucrée "All Along The Watchtower" une reprise de DYLAN qui surclasse l'originale.
"Crosstown Traffic" "Burnin In The Midnight Lamp"
Jimi élargit le cercle des musiciens avec quelques invités dont Stevie WINWOOD, Al KOOPER ou encore Buddy MILES qu'il retrouvera par la suite. Noël REDDING part fonder FAT MATTRESS.
Incandescent.
1970 : Condoléances attristées.

THE CRY OF LOVE  (1971)
Premier album posthume et indubitablement le meilleur constitué des titres finalisés pour l'essentiel lors du vivant de Jimi. On retrouve avec plaisir Mitch MITCHELL à la batterie.
L'idée originale était de publier un double album intitulé "First Rays Of The New Rising Sun", 8 des titres envisagés figureront sur l'album, le reste sera réparti au petit bonheur sur Rainbow Bridge, War Heroes et Loose Ends.
Vu d'ici le projet paraît bancal mais à l'époque quel pied de retrouver HENDRIX de nouveau plein de créativité.





VOODOO SOUP  (1995)


Tentative  par Alan DOUGLAS d'étoffer THE CRY OF LOVE et de se rapprocher du double album mythique en proposant des titres jusqu'alors disséminés.
A moitié convainquant.












FIRST RAYS OF THE NEW RISING SUN  (1997)



Nouvelle tentative à l'initiative de Janie, la demi-soeur d'HENDRIX désormais chargée de porter la flamme.
"Cherokee Mist", "Drifter's Escape" et "Come Down Hard On Me" ne sont toujours pas au menu alors qu'ils figurent sur la pré-liste établie par Jimi .
Idem le précédent.


CRASH LANDING    MIDNIGHT LIGHTNING    (1975)

Les deux albums qui fâchent !
Alan DOUGLAS conserve le jeu et le chant de Jimi HENDRIX mais presque toutes les pistes des accompagnateurs originaux sont effacées pour être remplacées par celles de musiciens de studio.
Du travail de laboratoire, à chacun d'apprécier.


La curiosité

BEAUTIFUL PEOPLE      IF 60'S WERE 90'S    (1994)
Au début des 90's, une bande d'anglais avec DU KANE à leur tête          décide de sampler la voix et la guitare de Jimi  et d'accompagner  l'ensemble d'une rythmique dance. Certains vont de nouveau crier au sacrilège mais personnellement   je trouve le résultat époustouflant et hypnotique. Vous devriez essayer.       
Beaucoup d'autres disques n'ont pas été cités : Band Of Gipsys, In the West, Blues, South Saturn Delta etc... Vous avez le choix.



vendredi 11 février 2011

Serge GAINSBOURG DANDY PERVERS


ANNA  (1967)
Une comédie musicale écrite pour la 2ème chaîne de la télévision et qui scelle la rencontre de SG avec Michel COLOMBIER son nouvel arrangeur. L’histoire d’une secrétaire à lunettes plus belle sans. Bon je caricature un peu mais Jean-Claude BRIALY qui interprète le patron
d’Anna KARINA recherche une fille vue sur une photo sans reconnaître sa collaboratrice. Argument plutôt mince mais transcendé  par le traitement du maître en plein trip « swinging London so British ».
Une bande originale superbe avec un titre dans toutes les mémoires « Sous le soleil exactement ». On est loin des Demoiselles de ROCHEFORT « un poison violent c’est ça l’amour » « j’étais fait pour les sympathies à la rigueur les 5 à 7, j’étais fait pour ça non pas pour l’amour » » Gainsbourg creuse son sillon, normal à l’époque du vinyle.
On y trouve un duo impérissable « Ne dis rien » qui préfigure un exercice de style dans lequel il va toujours exceller.

45 tours d’époque :
BO Vidocq

BONNIE And CLYDE  (1968)

L’album est propulsé par le tître éponyme, nouveau duo orchestré par Michel COLOMBIER, que l’on a découvert lors du show BARDOT diffusé le 31 décembre 1967. Tandem mythique et un Gainsbourg amoureux fou. L’album reprend des titres anciens dont les classiques « Pauvre Lola » « Intoxicated Man » « Baudelaire » « Comic Strip » pour l’un et « Bubble Gum » « La Madrague » pour l’autre.



EP COMIC STRIP  (1968)
GAINSBOURG poursuit dans sa veine londonienne avec un « Comic Strip » ravageur aux onomatopées célébrissimes complété par les marrants « Chatterton » « Hold up » et l’engagé volontaire « Torrey Canion ». L’arrangeur David WHITAKER est aux manettes.

EP INITIALS BB  (1968)
La liaison dangereuse n’aura duré qu’un temps mais donne lieu à l’un textes les plus admirables de l’auteur, véritable hymne à son amour perdu. Une cavalcade de violons vient magnifier le bijou. On trouve également le syncopé et remarquable « Ford Mustang » ainsi que « Bloody Jack » dont on peut préférer la version interprétée par Zizi les belles gambettes JEANMAIRE. Gainsbourg renoue avec l’arrangeur Arthur GREENSLADE.

INITIALS BB  (1968)
L’album reprend les 3 EP précédents avec « Bonnie and Clyde » à la place de « Chatterton ».
Excellent placement.

45 tours d’époque :
BO Ce sacré grand-père
BO Le pacha avec l’inoubliable « Requiem pour un con ».
BO Manon 70 avec sa chanson préférée (et la mienne) « Manon ».


JANE BIRKIN - SERGE GAINSBOURG  (1969)

C’est lors du tournage du film SLOGAN avec Pierre GRIMBLAT que serge GAINSBOURG va rencontrer sa future égérie Jane BIRKIN. Une Lolita post pubère avec qui il va défrayer la chronique et décrocher le jackpot en publiant « Je t’aime moi non plus » la chanson qu’il avait écrite pour Brigitte BARBOT qui en refusa la publication. Un sommet de l’érotisme plutôt gonflé pour l’époque orchestrée par Michel COLOMBIER. Un autre duo au titre que Serge ne pouvait laisser passer « 69, année érotique », une ballade « Jane B » annonciatrice de leur fructueuse collaboration à venir, le tube « Elisa » recyclage d’un instrumental issu de la BO du film « L’horizon » « L’anamour » déjà interprété par Francoise HARDY ou encore « Manon » chef d’oeuvre issu  du film de Jean AUREL « Manon 70 » qui lui n’en est pas un.
Sur certains pressages, « Je t’aime moi non plus » est remplacé par « La chanson de Slogan ».

45 tours d’époque :
BO SLOGAN

« Histoire de Melody NELSON »  (1971)

Les plus anciens se souviennent des affichettes qui tapissaient les murs de Paris pour annoncer la sortie de ce concept-album dans lequel GAINSBOURG s’associe avec un nouveau partenaire nommé Jean-Claude VANNIER qui est pour beaucoup dans la réussite de l’album grâce à des arrangements d’une grande finesse musicale. C’est à partir de ce disque qu’il utilise le Talk-over avec « Hôtel particulier » « Cargo Culte ». L’album comporte néanmoins quelques mélodies chantées « Ballade de Melody Nelson » signée avec VANNIER, « Ah ! Melody » et la « Valse de Melody » sur une musique qu’il avait créée pour une pub Martini. L’un des sommets de sa discographie au maigre succès mais devenu depuis un disque culte, indispensable à tout fan qui se respecte.

Dans une veine orchestrale similaire, je conseille fortement la BO du film « CANNABIS » toujours avec VANNIER aux commandes.





45 tours d’époque :
La décadanse/Les langues de chat.  Personnellement j’adore.



VU DE L’EXTERIEUR  (1973)

Pochette géniale avec le portrait de GAINSBOURG au milieu de photos de singes, et tube en or avec « Je suis venu te dire que je m’en vais » et les sanglots de Jane BIRKIN. Le titre éponyme n’est pas mal non plus, ultra provocateur pour l’époque. Pour le reste l’album est plutôt petit bras dans une ambiance pipi caca moyennement inspirée avec des morceaux qui se terminent invariablement dans un chuintement musical bizarre. On peut retenir également « Par hasard et pas rasé »





« ROCK AROUND THE BUNKER »  (1975 )

L’album vaut plus par l’auto-portrait qui l’illustre sur la pochette que par son contenu. Un album rock autour du nazisme qui restera l’un des plus gros bides de sa seconde partie de carrière. « Nazi rock » « SS in Uruguay » ça s’écoute mais c’est pas trop ma cup of Tee comme on dit chez les golfeurs.




45 tours d’époque :
L’ami Caouette/Le cadavre exquis.  Excellente face B.




« L’HOMME A LA TETE DE CHOU »  (1976)

Album imparable dans la droite lignée de « MELODIE NELSON », très peu chanté à l’exception de « Marilou sous la neige » et de « Ma Lou Marilou » mais des textes bluffants et des orchestrations pointues dues à Alan HAWKSHAW. Ce nouveau concept album connaîtra le même destin que le précédent avec un reconnaissance tardive.





45 tours d’époque :
Raccrochez c’est une horreur/Ballade de Johnny Jane. Un duo délice.

Les années 1977 et 1978 verront la parution de plusieurs 45 tours :

My Lady Héroïne/Trois millions de Joconde. Face B géniale.
BOF GOOD BY EMMANUELLE. Sympa, il avait laissé passer Emmanuelle premier du nom.
Sea, Sex and Sun/Mister Iceberg. Un tube majeur pour une chanson mineure.

Puis vint GAINSBARRE ...

samedi 22 janvier 2011

Serge GAINSBOURG CYNIQUE SENTIMENTAL



DU CHANT A LA UNE   (1958)

Le premier d’une série de quatre 25 cm qui se situe entre chansons rive gauche et jazz. Des histoires de paumés « Le poinçonneur des Lilas » « L’alcool » d’amour (désen)chanté avec cynisme « Ce mortel ennui » « La femme des uns sous le corps des autres » « Douze belles dans la peau » et exercice de style « La recette de l’amour fou ». Du GAINSBOURG pur jus, glacé classe, préface de Marcel AYME et critique élogieuse de Boris VIAN : pas dégueu…


45 tours d’époque :
La jambe de bois (Friedland), titre inédit, couplé avec trois titres issus du 25 cm.

N° 2  (1959)

« Le claqueur de doigt » ouvre les débats sur un rythme à la « Fever ». Ce second effort perpétue la veine du précédent avec «  L’amour à la papa » « Jeunes femmes et vieux messieurs » « Indifférente ». Première mise en musique d’un poème classique avec « La nuit d’Octobre » d’Alfred de Musset. Gainsbourg s’essaye à la danse avec ironie « Mambo Miam Miam ». Costard à rayures, flingue et bouquet au cas où, sans oublier la misogynie enjouée.

45 tours d’époque :
Romantique 60 : Cha Cha Cha du loup/Sois belle et tais-toi/Judith/Laissez-moi tranquille.
BO L’eau à la bouche : Titre éponyme et instrumentaux.
 

L’ETONNANT SERGE GAINSBOURG  (1961)

L’album porte un sticker « bon pour la danse » un peu usurpé, arriver en surboum avec le disque risque de plomber l’ambiance vu la mine patibulaire (mais presque disait COLUCHE) de l’auteur. Second titre emblématique avec « La chanson de Prévert » une mise en abîme des feuilles mortes. Nouvel exercice de style avec « En relisant ta lettre » et « Les femmes c’est du chinois ». Gainsbourg s’approprie la « Chanson de Maglia » de Victor Hugo (vous êtes bien belle et je suis bien laid ) et aborde la solitude avec « Personne » et « Les amours perdues ». Rasé, chemise blanche, manque juste la guillotine.

N° 4  (1962)

L’un des must de sa discographie première époque avec les incontournables « Intoxicated  man » « Quand tu t’y mets » ou encore « Baudelaire » mise en musique du poème « Le serpent qui danse » du grand Charles (enfin le mien…). On peut souligner l’importance des arrangements d’Alain GORAGUER véritable alter ego de l’époque « Black trombone ». Cynique et sentimental, comme on l’aime, ou le déteste.


45 tours d’époque :

Vilaine fille, mauvais garçon/L’appareil à sous/La javanaise/Un violon, un jambon.
BO Comment trouvez-vous ma sœur : Titre éponyme et instrumentaux. 


CONFIDENTIEL  (1963)

Gainsbourg change de format avec cet album 30 cm en petite formation (mais en grande forme) qui est mon favori  : Elec BACSIK (guitare), Michel GAUDRY (contrebasse). Un album remarquable à tous les niveaux : textes, mélodies et arrangements minimalistes.
« Chez les yé-yé » qui ouvre l’album eut les honneurs de Salut les copains, l’émission fétiche des jeunes des années 60, un titre accrocheur au rythme marqué.
Les mélancoliques « La saison des pluie »  « Sait on jamais ou va une femme quand elle vous quitte » « Amours sans amour » les perles de misogynie sensuelles « Le Talkie walkie » « La fille au rasoir » « Negative Blues »  « Scénic Railway » (Y’a pas que les machines pour s’envoyer en l’air) le standard « Elaeudanla téïteïa » et un « No no Thank's no » envoûtant.

 
GAINSBOURG PERCUSSIONS  (1964)

Départ pour l’Afrique avec ce « PERCUSSIONS » percutant qui amène une nouvelle couleur
avec ses rythmes exotiques « Joanna » « Tatoué Jérémie » « Là bas, c'est naturel » et leurs textes plein d’humour. Plusieurs chansons marquantes : « Couleur Café » un classique de l’époque, les deux bijoux littéraires « Ces petits riens » « Machins choses », l’obsessionnel « New York USA » et le brillant exercice de Jazz « Coco and Co ». L'album voit le retour d'Alain GORAGUER aux manettes. Par honnêteté, je dois quand même préciser qu'effectivement  les morceaux africains sont pompés à mort sur l'album "Drums of passion" de Babatunde Olatunji.




EP QUI EST IN QUI EST OUT  (1966)
Serge GAINSBOURG a décroché le jackpot avec « Poupée de cire, poupée de son » chanté par France GALL et est devenu un compositeur recherché : Pétula Clark, Régine, Valérie Lagrange, Bardot etc…
Après près de deux ans de silence, il revient avec un EP qui tranche avec sa production habituelle grâce à un son en provenance directe de Londres, réalisé avec Arthur Greenslade. Trois titres exemplaires « Qui est in, qui est out » « Docteur Jekyll et Mister Hyde »  et « Marilu » ode à sa première nymphette.


A suivre...

samedi 11 décembre 2010

JOHN LENNON SALE ANNIVERSAIRE !

Depuis sa rencontre avec Yoko ONO en 1968, John LENNON se sentait à l’étroit dans son costume BEATLES. Le résultat fût la trilogie des deux vierges qui vivaient avec les lions et se payèrent un album de mariage : le genre de traumatisme auditif dont il est difficile de se remettre. Heureusement, la première face du « Live Peace In Toronto » qui suivît fût comme un baume grâce notamment à la présence de Eric CLAPTON et à de bonnes versions de « Cold Turkey » et de « Yer Blues ». Mais c’est « Instant Kharma » juste avant la séparation officielle des Beatles qui marqua les vrais débuts de la période solo, hymne générationnel porté par la batterie d’Alan WHITE.
 
 
PLASTIC ONO BAND (1970)
Le premier album en solitaire de John LENNON est sous nette influence de la théorie primale de Arthur JANOV comme en témoigne « Mother » le titre d’ouverture, cri d’un enfant adulte marqué par le manque affectif. Le ton n’est pas à la rigolade «  I Found Out » et l’album s’avère une véritable introspection, peu commercial dans son ensemble mais prenant et attachant : « God » litanie sur la désillusion, « Working Class Hero » sous influence DYLAN, « Look At Me » au son proche de l’album blanc, le percutant  « Remember » ou encore « Love » ballade délicate à haute teneur émotionnelle.

45 tours d’époque :
Instant Karma! / Who Has Seen the Wind ? Incontournable


IMAGINE (1971)
Moins ténébreux et moins austère, c’est un peu la version sucrée du précédent. « Imagine » est son premier tube post-Beatles, un titre intemporel qui témoigne d’une certaine naïveté qui sera d’ailleurs indissociable de ses prises de positions politiques. Plusieurs chansons se détachent dont en premier lieu « How Do You Sleep » violente diatribe plutôt injuste  à l'encontre de son ancien alter égo Paul McCARTNEY dont la musique est qualifiée de « Muzaq » et dont il parodie la pochette de « RAM » avec une photo sur laquelle il tient les oreilles d'un cochon. « Gimme Some Truth » au rythme soutenu qui bénéficie de la guitare de Georges HARRISON  et d'un travail sur les allitérations. « Jealous Guy », travaillée à l’époque des Beatles sous le titre de « Child Of Nature » ou encore « Oh My Love » ballade dépouillée caractéristique du style intimiste qu’il affectionne.

45 tours d’époque :
Power to the People / Open Your Box
Happy Xmas (War Is Over) / Listen, the Snow Is Falling

SOMETIMES IN NEW-YORK CITY (1972)
Le plus politisé des albums de LENNON souffre d'un manque d'inspiration mélodique et d'une seconde galette constituée de Jams interminables avec Yoko « Oh No ! »  ceci malgré la présence d'un authentique génie nommé Frank ZAPPA. Je retiendrai « Woman is The Nigger Of The World » et « New-York City » une sorte de « Ballad Of John And Yoko » part two en descendance directe de Chuck BERRY.




 MIND GAMES (1973)
C’est pas la joie, l’album précédent est un flop et le couple bat de l’aile quand LENNON prend le chemin des studios pour y « accomplir son travail » dira-t-il. Plus efficace que « SOMETIMES IN N-Y », on se réjouit de l’absence de madame si ce n’est sur la pochette et en filigrane, l’album manque néanmoins de substance avec des mélodies simplistes pour quelqu’un qui a révolutionné la planète une dizaine d’années plus tôt. « Mind Games » et « Meat City » ont fait un bon single.




Mis à la porte de chez lui par Yoko qui le mène à la baguette (normal pour une asiatique), John se tire avec May PANG la secrétaire du couple (Quand on goûte aux sushis, on ne peut plus s'en passer). Le fameux week-end perdu qui  dura 18 mois ( !) avec la permission de la mariée.

WALLS AND BRIDGES (1974)
Entre deux beuveries avec son pote NILSSON (Without You ) John LENNON retrouve le goût de composer et cela se sent dans la qualité des morceaux proposés : « #9 Dream » à la mélodie imparable, le tube « What Ever Get You Through The Night » en duo avec Elton John,  les envoûtants « Scared » et « Steel And Glass » ou l’introspectif « Nobody Loves You (When You'Re Down And Out) »


ROCK AND ROLL (1975)
Retour aux sources avec cet album qui renoue avec un Rock catégorie pionniers  mais qui peine à rivaliser avec les « Dizzy Miss Lizzy » et autres « Rock and Roll Music » d’antan. Dommage car la version de « Stand By Me »  est elle tout à fait convaincante.





Longue éclipse musicale pendant laquelle John LENNON est retourné au bercail et aux tâches ménagères.

DOUBLE FANTASY (1980)
Alors que l’on y croyait plus, il revient avec un album brillant qui sera malheureusement le dernier à paraître de son vivant mais sur lequel on retrouve (hélas Yoko) le formidable mélodiste qu’il sut être « Woman » « I’m Losing You ». (Pour les nerfs sensibles, je conseille la compilation « THE COLLECTION » qui ne regroupe que les titres de LENNON).



MILK AND HONEY (1984)
Album posthume pour inconditionnel : « Nobody Told Me ».

vendredi 5 novembre 2010

Les BEATLES 2/2

Le début de la maturité 

RUBBER SOUL 1965) 
Si « HELP » était déjà annonciateur d’une évolution majeure, le doute n’est plus permis avec « RUBBER SOUL » qui se démarque de leur discographie passée par une nouvelle maturité. Nous sommes loin des ‘She loves you yeah yeah yeah’ et autres ‘Love Me Do’ avec des titres comme « Nowhere Man »  « In My Life » « Drive My Car » « I’m Looking Through You ».
Cette exigence se retrouve également avec les premières expérimentations instrumentales comme l’introduction du sitar par Georges HARRISON sur « Norwegian Wood ». Ce dernier nous gratifie de deux compositions qui n’ont rien à envier à celles de ses partenaires « If I needed Someone » « Think For Yourself » et même Ringo y va de sa plume avec « What Goes On » tandis-que Paul nous fait un clin d’oeil appuyé avec la ballade « Michelle ».
Influence partagée

45 tours d’époque :
We Can Work It Out / Day Tripper (1965) Incontournable

 La période expérimentale

REVOLVER (1966)   
Fatigués des tournées nos amis ont décidé de se consacrer au travail en studio et le résultat est tout bonnement phénoménal, du jamais entendu à l’époque qui s’avère indémodable avec les ans qui passent. Georges HARRISON a le privilège d’ouvrir la première face avec un « Taxman » d’anthologie au riff de guitare implacable. Le travail sur les bandes donne des joyaux tels que « I’m Only Sleeping » « Tomorrow Never Knows » imprégnés de la patte LENNON. McCARTNEY compose des titres d’une grande intensité émotionnelle « Here, There and Everywhere » « For No One » « Eleanor Rigby » ou gorgés de soul « Good Day Sunshine »  « Got to Get You into My Life  » et Georges HARRISON introduit la musique indienne dans un répertoire déjà fourni. Ringo apporte la note légère avec un « Yellow Submarine » à reprendre en choeur dans les cours de récréation.
Influence partagée, émergence HARRISON.

45 tours d’époque :
Paperback Writer  / Rain (1966)


L’approche conceptuelle

 
SGT. PEPPER’S LONELY HEARTS CLUB BAND (1967)  Première pochette double dans l’histoire du disque Rock pour un album révolutionnaire à l’époque (mais dont les arrangements musicaux ont mal vieilli à l’inverse du précédent). Nos BEATLES en uniforme mettent tout le monde au garde à vous avec cette oeuvre incontournable qui pose les bases d’une nouvelle approche musicale. « Lucy In The Sky With Diamonds » « With A Little Help For My Friends » « Fixing A Hole » ou encore le somptueux « A Day In The Life » et son accord final, autant de chansons qui faisaient naître des images dans la tête et dont l’écoute au casque révélait une multitude d’effets secondaires.
Bon, j’avoue que la seule contribution de Georges HARRISON « Within You Without You », longue mélopée au sitar envahissant,  m’a toujours un peu bassiné, quoique avec un bon joint...
Influence McCartney
45 tours d’époque :
Penny Lane / Strawberry Fields Forever (1967) Incontournable
All You Need Is Love / Baby You're a Rich Man (1967) Incontournable



MAGICAL MYSTERY TOUR (1967)
Un téléfilm plutôt indigeste mais qui donne lieu à la parution d’un double 45 tours cartonné avec livret qui renferme des titres brillants « The Fool On The Hill » « Your Mother Should Know » voire exceptionnel « I’m The Walrus » dû à la plume tarabiscotée de John LENNON. Les 6 titres seront regroupés en album avec les 45 tours de l’époque. Influence McCartney.




45 tours d’époque :
Hello, Goodbye / I Am the Walrus (1967) Incontournable

L’affirmation des caractères 

THE WHITE ALBUM (1968)  
Après les fastes de la pochette de « SGT. PEPPER’S » retour à la sobriété avec une pochette immaculée et numérotée pour un double album qui comportent la bagatelle de 30 morceaux, pour la plupart composés lors de leur séjour en Inde avec le Maharishi Mahesh Yogi. Le son est moins sophistiqué, mais non moins riche, et la personnalité de chacun transparaît à l’écoute ne laissant aucun doute sur la paternité des morceaux. « Yer Blues » « I'm So Tired » « Happiness Is a Warm Gun » « Revolution 1 » LENNON l’écorché vif, « Blackbird »  « Rocky Raccoon»  « I Will »  « Helter Skelter  » McCARTNEY le romantique versatile, « While My Guitar Gently Weeps » « Savoy Truffle » « Piggies » HARRISON l’introspectif et RINGO STARR l’assise fondamentale « Don’t Pass Me By ». Bon d’accord, on se serait passé de « Revolution 9 » mais Paulo a comme qui dirait inventé le Heavy metal avec « Helter Skelter ».
Influence partagée, confirmation Harrison

45 tours d’époque :
Lady Madonna / The Inner Light (1968)
Hey Jude / Revolution (1968) Very incontournable

La période Touche à tout

YELLOW SUBMARINE (1968)  
 J’ai compris à cette époque que je n’aimais pas les dessins animés psychédéliques ni les musiques composées par Georges MARTIN qui disparaîtront d’ailleurs des rééditions futures. J’ai quand même acheté l’album pour le fameux « Hey Bulldog ».
Influence incertaine






La somme des précédents


ABBEY ROAD (1969) 
Enregistré avant mais sorti après l’album qui suivra (ouf !). Un baroud d’honneur qui sonne comme un chef d’oeuvre intemporel. LENNON en grande forme « I want You » « Come Together » « Because » et ses vocaux célestes, McCARTNEY impérial sur la seconde face qu’il porte à bout de bras et fait sonner comme un tout cohérent et qui nous offre sur la première « Oh Darling » un Rock avec voix rauque. HARRISON n’est pas en reste et nous offre un standard « Something », paru en single, et un « Here Comes The Sun » délicat. Sans oublier « Octopus’s Garden » par Ringo. A noter sur « The End » que HARRISONLENNON et McCARTNEY assurent un solo de guitare à tour de rôle et que Ringo effectue son unique solo de batterie de toute la discographie.
Influence McCartney

45 tours d’époque :
Get Back  / Don't Let Me Down (1969)  Incontournable
The Ballad of John and Yoko / Old Brown Shoe (1969)


La débandade

LET IT BE (1970) 
Le terme est violent mais le groupe est prêt à éclater et cela se ressent dans l’investissement des protagonistes. A l’origine un film avec les Beatles en live, une initiative de Paul qui au vue des images est d’ailleurs le seul à ne pas avoir l’air de s’emmerder. D’abord baptisé « GET BACK » il passera par diverses mains avant d’atteindre sa forme définitive sous la houlette de Phil SPECTOR et paraître sous le nom de « LET IT BE ». Si l’on excepte « Let It Be » « The Long And Winding Road » « Get Back » « I’ve Got A Feeling » et « Across The Universe » déjà connue, l’album n’est guère remarquable et les compositions de LENNON et d’HARRISON comptent parmi leurs plus faibles. « LET IT BE NAKED » qui paraîtra des années plus tard inclura judicieusement « Don’t Let Me Down » de LENNON et une version de « The Long And Winding Road » dépouillée de ses dégoulinades de violons par McCARTNEY qui ne supportait pas le traitement infligé à sa chanson par le producteur.
Influence McCartney

45 tours d’époque :
Let It Be / You Know My Name (1970) Incontournable




 

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