vendredi 5 novembre 2010

Les BEATLES 2/2

Le début de la maturité 

RUBBER SOUL 1965) 
Si « HELP » était déjà annonciateur d’une évolution majeure, le doute n’est plus permis avec « RUBBER SOUL » qui se démarque de leur discographie passée par une nouvelle maturité. Nous sommes loin des ‘She loves you yeah yeah yeah’ et autres ‘Love Me Do’ avec des titres comme « Nowhere Man »  « In My Life » « Drive My Car » « I’m Looking Through You ».
Cette exigence se retrouve également avec les premières expérimentations instrumentales comme l’introduction du sitar par Georges HARRISON sur « Norwegian Wood ». Ce dernier nous gratifie de deux compositions qui n’ont rien à envier à celles de ses partenaires « If I needed Someone » « Think For Yourself » et même Ringo y va de sa plume avec « What Goes On » tandis-que Paul nous fait un clin d’oeil appuyé avec la ballade « Michelle ».
Influence partagée

45 tours d’époque :
We Can Work It Out / Day Tripper (1965) Incontournable

 La période expérimentale

REVOLVER (1966)   
Fatigués des tournées nos amis ont décidé de se consacrer au travail en studio et le résultat est tout bonnement phénoménal, du jamais entendu à l’époque qui s’avère indémodable avec les ans qui passent. Georges HARRISON a le privilège d’ouvrir la première face avec un « Taxman » d’anthologie au riff de guitare implacable. Le travail sur les bandes donne des joyaux tels que « I’m Only Sleeping » « Tomorrow Never Knows » imprégnés de la patte LENNON. McCARTNEY compose des titres d’une grande intensité émotionnelle « Here, There and Everywhere » « For No One » « Eleanor Rigby » ou gorgés de soul « Good Day Sunshine »  « Got to Get You into My Life  » et Georges HARRISON introduit la musique indienne dans un répertoire déjà fourni. Ringo apporte la note légère avec un « Yellow Submarine » à reprendre en choeur dans les cours de récréation.
Influence partagée, émergence HARRISON.

45 tours d’époque :
Paperback Writer  / Rain (1966)


L’approche conceptuelle

 
SGT. PEPPER’S LONELY HEARTS CLUB BAND (1967)  Première pochette double dans l’histoire du disque Rock pour un album révolutionnaire à l’époque (mais dont les arrangements musicaux ont mal vieilli à l’inverse du précédent). Nos BEATLES en uniforme mettent tout le monde au garde à vous avec cette oeuvre incontournable qui pose les bases d’une nouvelle approche musicale. « Lucy In The Sky With Diamonds » « With A Little Help For My Friends » « Fixing A Hole » ou encore le somptueux « A Day In The Life » et son accord final, autant de chansons qui faisaient naître des images dans la tête et dont l’écoute au casque révélait une multitude d’effets secondaires.
Bon, j’avoue que la seule contribution de Georges HARRISON « Within You Without You », longue mélopée au sitar envahissant,  m’a toujours un peu bassiné, quoique avec un bon joint...
Influence McCartney
45 tours d’époque :
Penny Lane / Strawberry Fields Forever (1967) Incontournable
All You Need Is Love / Baby You're a Rich Man (1967) Incontournable



MAGICAL MYSTERY TOUR (1967)
Un téléfilm plutôt indigeste mais qui donne lieu à la parution d’un double 45 tours cartonné avec livret qui renferme des titres brillants « The Fool On The Hill » « Your Mother Should Know » voire exceptionnel « I’m The Walrus » dû à la plume tarabiscotée de John LENNON. Les 6 titres seront regroupés en album avec les 45 tours de l’époque. Influence McCartney.




45 tours d’époque :
Hello, Goodbye / I Am the Walrus (1967) Incontournable

L’affirmation des caractères 

THE WHITE ALBUM (1968)  
Après les fastes de la pochette de « SGT. PEPPER’S » retour à la sobriété avec une pochette immaculée et numérotée pour un double album qui comportent la bagatelle de 30 morceaux, pour la plupart composés lors de leur séjour en Inde avec le Maharishi Mahesh Yogi. Le son est moins sophistiqué, mais non moins riche, et la personnalité de chacun transparaît à l’écoute ne laissant aucun doute sur la paternité des morceaux. « Yer Blues » « I'm So Tired » « Happiness Is a Warm Gun » « Revolution 1 » LENNON l’écorché vif, « Blackbird »  « Rocky Raccoon»  « I Will »  « Helter Skelter  » McCARTNEY le romantique versatile, « While My Guitar Gently Weeps » « Savoy Truffle » « Piggies » HARRISON l’introspectif et RINGO STARR l’assise fondamentale « Don’t Pass Me By ». Bon d’accord, on se serait passé de « Revolution 9 » mais Paulo a comme qui dirait inventé le Heavy metal avec « Helter Skelter ».
Influence partagée, confirmation Harrison

45 tours d’époque :
Lady Madonna / The Inner Light (1968)
Hey Jude / Revolution (1968) Very incontournable

La période Touche à tout

YELLOW SUBMARINE (1968)  
 J’ai compris à cette époque que je n’aimais pas les dessins animés psychédéliques ni les musiques composées par Georges MARTIN qui disparaîtront d’ailleurs des rééditions futures. J’ai quand même acheté l’album pour le fameux « Hey Bulldog ».
Influence incertaine






La somme des précédents


ABBEY ROAD (1969) 
Enregistré avant mais sorti après l’album qui suivra (ouf !). Un baroud d’honneur qui sonne comme un chef d’oeuvre intemporel. LENNON en grande forme « I want You » « Come Together » « Because » et ses vocaux célestes, McCARTNEY impérial sur la seconde face qu’il porte à bout de bras et fait sonner comme un tout cohérent et qui nous offre sur la première « Oh Darling » un Rock avec voix rauque. HARRISON n’est pas en reste et nous offre un standard « Something », paru en single, et un « Here Comes The Sun » délicat. Sans oublier « Octopus’s Garden » par Ringo. A noter sur « The End » que HARRISONLENNON et McCARTNEY assurent un solo de guitare à tour de rôle et que Ringo effectue son unique solo de batterie de toute la discographie.
Influence McCartney

45 tours d’époque :
Get Back  / Don't Let Me Down (1969)  Incontournable
The Ballad of John and Yoko / Old Brown Shoe (1969)


La débandade

LET IT BE (1970) 
Le terme est violent mais le groupe est prêt à éclater et cela se ressent dans l’investissement des protagonistes. A l’origine un film avec les Beatles en live, une initiative de Paul qui au vue des images est d’ailleurs le seul à ne pas avoir l’air de s’emmerder. D’abord baptisé « GET BACK » il passera par diverses mains avant d’atteindre sa forme définitive sous la houlette de Phil SPECTOR et paraître sous le nom de « LET IT BE ». Si l’on excepte « Let It Be » « The Long And Winding Road » « Get Back » « I’ve Got A Feeling » et « Across The Universe » déjà connue, l’album n’est guère remarquable et les compositions de LENNON et d’HARRISON comptent parmi leurs plus faibles. « LET IT BE NAKED » qui paraîtra des années plus tard inclura judicieusement « Don’t Let Me Down » de LENNON et une version de « The Long And Winding Road » dépouillée de ses dégoulinades de violons par McCARTNEY qui ne supportait pas le traitement infligé à sa chanson par le producteur.
Influence McCartney

45 tours d’époque :
Let It Be / You Know My Name (1970) Incontournable




 

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